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![Etude des lixiviats de décharges | Manualzz Etude des lixiviats de décharges | Manualzz](http://s1.manualzz.com/store/data/005136279_1-e5cf0d2266b6ea1104dd17daed286436-360x466.png)
Rapp. Comm. int. prot. eaux Léman contre pollut., Campagne 1996, 1997, 203-225. ETUDE DES LIXIVIATS DE DECHARGES : APPROCHE ÉCOTOXICOLOGIQUE Campagnes 1993, 1994 et 1995 PAR Philippe ARRIZABALAGA SERVICE DE L'ÉCOTOXICOLOGUE CANTONAL, CP 78, CH - 1211 GENÈVE 8 Groupe de travail de la CIPEL "DÉCHETS" ! CIPEL, CP 80, CH - 1000 LAUSANNE 12 RÉSUMÉ Les sites de décharge constituent une source potentielle de contamination des eaux souterraines et de surface par la percolation ou la lixiviation des matériaux qui y sont déposés. Les lixiviats, communément appelés "jus de décharges", apparaissent comme des vecteurs importants de la pollution dont l'étude se justifie dans l'évaluation du risque que présentent les décharges pour les eaux. Nous avons réalisé, lors de trois campagnes de prélèvements effectués en 1993, 1994 et 1995, une étude des lixiviats de 12 sites de décharge afin de rechercher les indicateurs qui pourraient être pris en considération dans une étude de risque. La mise au point d’un tel outil a nécessité une approche associant l’évaluation physico-chimique des principaux paramètres de qualité des eaux (conductivité, pH, DCO, métaux, ions) à celle de l’écotoxicité évaluée à l’aide des tests daphnies et Microtox. Les résultats des tests d’écotoxicité sont cohérents entre eux et permettent de définir différents types de lixiviats et de décharges. Pour une même décharge, il apparaît des lixiviats stables dont l’écotoxicité est "constante" et des lixiviats dont la composition et l’écotoxicité sont plus variables. Nous avons montré l’utilité des tests d’écotoxicité comme premier outil de tri des différentes décharges étudiées. Ils constituent tant des outils d’intégration pour l’évaluation de mélanges complexes que des systèmes d’alarme qui peuvent, dans certaines étapes, se substituer à une analyse physico-chimique. 1. INTRODUCTION Le groupe de travail "Déchets" avait notammant pour mandat d’identifier les sites de traitement et de stockage des déchets (ménagers ou industriels) susceptibles d’avoir un impact direct sur les eaux du bassin de la CIPEL. Il a abordé cette mission en plusieurs étapes. La première a été l’établissement d’une fiche d’inventaire permettant l’acquisition de données "facilement accessibles” concernant la situation (administrative, géographique, topographique, géologique) de la décharge ainsi que la nature et la quantité des matériaux susceptibles d’y avoir été déposés. La seconde a été consacrée à l’établissement de l’inventaire. Heinz ADAM, Philippe ARRIZABALAGA, Bernard CLARY, Alain BEYSSAC, Marc CHARDONNENS, Jean-Luc IEMMOLO, Bruno MAESTRI, Jean-Luc PERRET, Francois RAPIN, Isabelle de RIEDMATTEN 2.1 204 La troisième concerne le traitement des données pour essayer de dégager les sites présentant un risque particulier pour "les eaux du bassin de la CIPEL". Elle correspond à l’évaluation des risques que présente une décharge ou un site contaminé sur le milieu récepteur. Ils sont inhérents tant à la nature du milieu qu’à celle des rejets. La mise au point d’un outil d’évaluation nécessite le choix de paramètres décrivant le site, les produits suspectés ainsi que les transferts et flux de polluants vers le milieu naturel et les biens à protéger. Les préoccupations de la CIPEL étant la protection des eaux, nous avons orienté nos études vers la recherche d’éléments qualifiant les flux liquides issus des décharges, c’est-à-dire les lixiviats. En effet, les lixiviats, communément appelés "jus de décharges”, constituent le principal vecteur de pollution des eaux par les décharges. Depuis de nombreuses années, l’analyse des rejets de décharges ne repose que sur des analyses physico- chimiques. Des travaux plus récents (CLEMENT, 1994) ont démontré l’intérêt d’une approche associant l’évaluation physico-chimique des principaux paramètres de qualité des eaux (conductivité, pH, DCO, métaux, ions) à celle de l’écotoxicité évaluée par des tests de toxicité aiguë (daphnies et Microtox). CONDITIONS EXPÉRIMENTALES Prélèvements Les études ont porté sur trois campagnes de prélèvements : - lère campagne (D, 9 décharges, 5 et 6 septembre 1993, - 2e campagne (II), 8 décharges, 5 septembre 1994, - 3e campagne (II), 6 décharges, 13 et 14 juin 1995. Les lieux de prélèvement ont été sélectionnés pour permettre de travailler sur des lixiviats non dilués. Les lixiviats portent les références suivantes dans la suite de notre rapport : Neydens (Hte-Savoie) 13 A1 A2 A3 Bonne sur Menoge (Hte-Savoie) n.m. B1 Pélichet - Gex (Ain) 30 Cl C2 C3 Bourg-en-Bresse (Ain) 160 J2 J3 Baraty (Ain) n.m. K2 Nant Châtillon (GE) 315 D1 D2 D3 Sorval - Châtel-St-Denis (FR) 135 El E2 E3 Termen (VS) n.m. Fl Obergesteln (VS) n.m. Gl Pramont-Alusuisse (VS) n.m. L2 Morenche (VD) 28 H1 H2 H3 Réverule (VD) n.m. [-1 1) Flux de lixiviats exprimés en m° par jour n.m. : non mesuré Les lixiviats suspectés d'être dilués n'ont pas été prélevés lors des campagnes ultérieures. 2.2 2.2.1 2.2.2 2.3 3.1 205 Analyses physico-chimiques Elles ont porté sur la détermination de paramètres globaux et la quantification d’éléments ou de composés particuliers; les méthodes sont communiquées en annexe 11. Paramètres globaux Demande chimique en oxygène (DCO); demande biochimique en oxygène à 5 jours (DBO, ). Paramètres physico-chimiques Conductivité, pH Azote : nitrate (NO,), ammonium (NH, ”) Phosphore : orthophosphate (Ortho-P) et phosphore total (P tot) Anions : chlorure (C1), sulfates (SO,*), bromures (Br ”) Dosage des métaux Recherche et identification des composés organiques Tests d'écotoxicité aiguë Test daphnies, et test Microtox”. RESULTATS Analyses physico-chimiques Les résultats sont reportés dans les tableaux 1.1 ä 1.3. Le tableau I.4 permet une analyse statistique de la qualité globale des lixiviats. Les valeurs mesurées pour les différents paramètres étudiés sont variables, mais restent comparables à celles relevées dans la littérature (CLEMENT, 1994; MAES, 1986) (tableau I.5). Les différences de magnitude des caractéristiques physico-chimiques des lixiviats nous ont permis de proposer leur classement de la façon suivante : - la classe "1" : correspond aux valeurs les plus élevées (ou les plus défavorables pour la qualité des eaux) - la classe "2" : correspond aux valeurs intermédiaires - la classe "3" : correspond aux valeurs les plus faibles. Les valeurs de certains paramètres ont été comparées à celles définies dans l'Ordonnance Suisse sur le Déversement des Eaux Usées (ODEU). Elle fixe la valeur limite acceptable pour le déversement des eaux à évacuer des zones bâties dans les eaux (ODEU II) ainsi que les objectifs de qualité des eaux courantes (ODEU I). Elle ne s’appliquerait aux lixiviats de décharges que si ceux-ci étaient directement déversés dans les eaux. La référence unique à la législation suisse a été choisie pour des raisons de commodité. En effet, la législation française dans le domaine est plus complexe et fait intervenir un nombre important de situations dépendant notamment de la catégorie à laquelle appartient le cours d'eau récepteur. Elle rend de ce fait difficile la comparaison de nos résultats avec les différentes valeurs de références qu'elle contient. 206 3.1.1 Paramètres globaux DCO: Les valeurs observées varient de 33 a 27'100 mg0,/1. La valeur moyenne est d’environ 5'700 mgO,/1, cependant 50 % des lixiviats présentent une DCO inférieure à 567 mgO,/l. La valeur la plus basse est observée pour le lixiviat G1 (classe 3), probablement dilué. Cette hypothèse est confortée par les valeurs des autres paramètres qui sont également extrêmement faibles. | Les cinq valeurs les plus faibles (classe 3) exprimées en mgO,/l sont respectivement mesurées pour les lixiviats H2 (65), H3 (81), K2 (190), I1 (205), F1 (206) et C2 (219). Les cinq valeurs les plus élevées (classe 1) exprimées en mgO,/l sont respectivement mesurées pour les lixiviats C1 (27'100), A2 (2'900), E2 (2'490), C3 (2'440) et J3 (2'380). Environ 55 % des lixiviats ont une DCO comprise entre 206 et 1'925 mgO,/l. Une valeur élevée de la DCO supérieure à 20'000 mgO,/l indique une charge organique élevée, associée soit à des lixiviats jeunes en phase d’acétogénèse soit à une pollution accidentelle. Des valeurs de DCO inférieures à 2'000 mgO,/l sont caractéristiques de lixiviats stabilisés, associés à la phase de méthanogénèse strictement anaérobie n’agissant qu’à bas potentiel rédox (MAES, 1986). DBO; : Les DBO, observées varient d’une valeur inférieure à 5 jusqu’à 15'000 mgO,/l et sont comparables à celles observées dans la littérature (tableau I-5). La valeur moyenne est d’environ 843 mgOy/l, cependant 50 % des lixiviats présentent une valeur de DBO, inférieure à 84 mgO,/l. Les valeurs les plus basses (classe 3), inférieures à 20 mg/l, sont observées pour les prélèvements G1, FI et L2 (<5) et H3 (8), H2 (13), I1 (17), et H1 (20). Les cinq valeurs les plus élevées (classe 1), exprimées en mgO,/l, sont respectivement mesurées pour les lixiviats C1 (15'000), J3 (1'170), A2 (1'160), E2 (555) et C3 (380). Environ 75 % des lixiviats ont une DBO, comprise entre 8 et 555 mgO,/l. Seules les valeurs DBO, de neuf lixiviats sont inférieures a la valeur maximale limite ODEU II (20 mgO,/l). L’étude du rapport DBO,/DCO est un bon indicateur de la biodégradabilité d’un effluent. Un rapport DBO,/DCO inférieur à 0.1 indique une biodégradabilité faible. Deux des trois lixiviats (L2, F1 et G1) dont la valeur de DBO, est inférieure à 5 mgO,/l présentent un rapport DBO, /DCO très faible 0.01 (L2) et 0.02 (F1) cohérent avec une décharge ancienne où les lixiviats sont stabilisés. Le lixiviat G1, malgré les faibles valeurs de DCO et de DBO, mesurées, présente un rapport DBO,/DCO égal à 0.152 qui le situe à la douzième place des lixiviats étudiés et conforte l’hypothèse d’un lixiviat dilué. Un rapport DBO,/DCO supérieur à 0.3 indique une biodégradabilité importante. Il faut noter qu'il a été observé, à de nombreuses reprises, que l’origine industrielle d’un lixiviat n’excluait pas une bonne dégradabilité (CLEMENT, 1994). Les lixiviats dont la DBO, est la plus élevée présentent un rapport DBO,/DCO favorable et respectivement égal à 0.55 (C1), 0.49 (J3), 0.40 (A2), 0.22 (E2) et 0.15 (C3). Environ 35 % des lixiviats présentent une biodégradabilité très faible (DBO,/DCO < 0.1). 3.1.2 Paramètres physico-chimiques Conductivité à 25 °C : La mesure de la conductivité n’a pas pu être réalisée lors de la troisième campagne. Les résultats ne sont donc pas directement comparables avec les autres. Les valeurs observées varient de 200 à 15'560 uS/cm et sont comparables à celles observées dans la littérature. La valeur moyenne est d’environ 5'660, cependant 50 % des lixiviats présentent une conductivité inférieure à 3'450 uS/cm. 207 Les valeurs les plus basses (classe 3) sont observées pour les prélevements G1 (200), F1 (534), K2 (1'154), H2 (1'440) et A1 (2'100). Les quatre valeurs les plus élevées (classe 1) exprimées en uS/cm sont respectivement mesurées pour les lixiviats C1 (15'560), L2 (12'870), El (12'619) et E2 (11'660). Les autres lixiviats ont une conductivité comprise entre 2'230 et 8'500 uS/cm. pH: Les valeurs observées varient entre 6.2 et 10.0 et sont comparables a celles observées dans la littérature. La valeur moyenne est d’environ 8.7; cependant 50 % des lixiviats présentent un pH inférieur à 7.7. La valeur la plus basse est observée pour le prélèvement C1 réalisé sur des lixiviats probablement jeunes ou contaminés par des déchets industriels. Cette hypothèse est confortée par les valeurs des autres paramètres. Seuls les trois lixiviats C1 (6.2), J3 (6.5) et I1 (6.7) présentent une valeur de pH inférieure a 7.0. Les quatre valeurs les plus élevées (classe 1) sont respectivement mesurées pour les lixiviats L2 (10.0) et E3, D1, Al (8.2). Environ 70 % des lixiviats étudiés ont un pH compris entre 7.0 et 8.0. Une valeur moyenne de pH voisine de 8.0 caractérise des décharges anciennes. Nitrate : Les teneurs mesurées varient entre 0.07 et 95.2 mgN/l, la valeur médiane est de 1.2 mgN/l. Les teneurs les plus faibles (classe 3), inférieures ou égales à 0.1 mgN/1, sont observées pour les lixiviats G1, El, J3, A2, et E2, les teneurs les plus fortes (classe 1) pour L2 (95.2), J2 (14.8), C2 (11.2), K2 (6.8) et D2 (6.7). Environ 70 % des lixiviats présentent une teneur en nitrate inférieure à 2 mgN/l. Ammonium : Les teneurs mesurées varient entre O et 1'147 mgN/l, la valeur médiane est de 167 mgN/l. Les teneurs (mgN/l) les plus faibles (classe 3) sont observées pour les lixiviats G1 (0.1), F1 (0.1) et I1 (0.6), les teneurs les plus fortes (classe 1) pour СЗ (1'147), C1 (990), El (890), E3 (787), E2 (676) et A3 (661). Environ 61 % des lixiviats présentent une teneur en ammonium comprise entre 7.4 et 391 mgN/l. Orthophosphate : La teneur moyenne est de 2.4 mgP/l; cependant 50 % des lixiviats présentent une teneur inférieure à 0.9. Les six valeurs inférieures (classe 3) à 0.1 mgP/l ont été mesurées pour les lixiviats H2, H3, F1, G1, Hi et Il. Les huit valeurs (mgP/l), supérieures à 2.0, sont respectivement mesurées pour les lixiviats CI (14), C3 (13.4), A3 (5.85), E1(4.73), E3 (3.25), Е2 (2.6) et A2 (2.5) et J2 (2.2). Environ 61 % des lixiviats ont une teneur en orthophosphate inférieure a 1.5 mgP/l. L'étude de ces résultats montre une stabilité importante des lixiviats. Les deux plus concentrés (classe 1) sont les lixiviats C1 et C3 (14.0 et 13.4 mgP/}), prélevés dans la même décharge à deux ans d'intervalle. Les trois prélèvements effectués à la décharge E comptent parmi les six teneurs les plus élevées. Enfin les trois lixiviats de la décharge H appartiennent aux cinq prélèvements les moins concentrés. Phosphore total : La teneur moyenne est de 3.9 mgP/l, cependant 50 % des lixiviats présentent une teneur inférieure à 2.3 mgP/l. Les six valeurs les plus faibles ont été mesurées pour les lixiviats Gl, H3, F1, Hi, Bl et H2. 208 Les six teneurs les plus élevées, en mgP/l, sont respectivement mesurées pour les lixiviats C3 (20.4), C1 (18.2), A3 (9.3), E2 (5.6), El (5.5) et E3 (4.8). Environ 82 % des lixiviats ont une teneur en phosphore total inférieure à 5 mgP/l. L'étude de ces résultats montre une certaine "constance" de la qualité des lixiviats ainsi qu'une bonne corrélation de la teneur en phosphore total avec la teneur en orthophosphate. Anions : Les principaux résultats sont résumés ci-dessous et notés : référence du lixiviat (teneur en mg/l). Chlorure : Les teneurs mesurées varient entre 0.9 et 1'600 mg/l, la valeur médiane est de 290 mg/l. - Classe 1 : El (1'600) > A3 (1'490) > E2 (1'462) > H3 (1'110) > J3 (1'086) >C1 (1'050 > E3 (1'010) - Classe 3 : L2 (92) > C3 (81) > K2 (78) > H2 (42) > F1 (3.5) > G1 (1). Bromures : Les teneurs mesurées varient entre 0.05 et 13 mg/l, la valeur médiane est de 0.1 mg/l. - Classe 1 : D1 (13) > El (7) > D2 (5.1) > J2 (3.6) > В1 (33) > H1 (1.7) > A1 (0.5) - Classe 3 : Gl, F1, C3, D3, H, E3, CI, J3, H3, A3 (<0.1), soit 43 % des lixiviats. Sulfates : Les teneurs mesurées varient entre 7 et 1'764 mg/l, la valeur médiane est de 145 mg/l. - Classe 1 : L2 (1'764) > D2 (695) > C3 (484) > HI (340) > H2 (247) > C1 (230) - Classe 3 : E3 (52) > АЗ (35) > А1 (31) > BI (27) > GI (7). Métaux : Les résultats de l’analyse des métaux sont reportés dans les tableaux II-1 a II-3. Contaminants organiques : L’analyse préliminaire de quelques extraits de lixiviats par chromatographie en phase gazeuse associée à la spectrométrie de masse a permis de mettre en évidence la présence de nombreux constituants notamment des : hydrocarbures aliphatiques linéaires et ramifiés, composés aromatiques (benzène, toluène, xylène et dérivés), phénols, alcools, esters phtaliques, sulfonamides, dérivés phosphorés. Les analyses plus fines par cette technique n’ont pas été poursuivies. L’analyse "132" substances, dont la liste est communiquée dans l’annexe III, n’a été réalisée que pour la première campagne. Les classements relatifs à la teneur en composés organiques ont été essentiellement proposés sur la base des profils chromatographiques. 3.2 209 Al atrazine 0.6 | peu chargé - classe 3 B1 - peu chargé - classe 3 Cl benzéne 11 chargé - classe 2 toluene 432 présence d’essence, de phénols, de xylene 121 paracrésol et de méthylindol tétrachioroéthylene 19 trichloroéthyléne 80 1,1,1-trichloroéthane 6.8 D1 tres chargé (classe 1) avec présence de n-butylbenzene, de phénols et de styrene El très chargé (classe 1) avec présence de nombreux phénols F1 plat - classe 4 Gl plat - classe 4 H1 trichloréthylène 3 chargé (classe 2) avec présence de phénois et de composés soufrés I1 peu chargé (classe 3), présence de phénols Une classe 4 a été introduite pour qualifier un chromatogramme "plat", caractéristique d'un lixiviat très pauvre en composés organiques détectables dans les conditions choisies. Tests d’écotoxicité Les résultats des tests d’écotoxicité peuvent s’exprimer en CE50, concentration capable d’immobiliser 50 % de daphnies après un temps donné, ou d’induire une diminution de 50 % de la luminescence d'une population de bactéries (Microtox). Ils peuvent également s’exprimer en unité toxique (généralement abrégée en u.t.). L’unité toxique se calcule en divisant 100 par la valeur CESO. Les résultats sont reportés dans le tableau III. Test Microtox : Pour ce test, les réponses écotoxiques varient de 0 à 250 u.t. Elles sont analysées en considérant cinq groupes de qualité dont le plus toxique est classé "1" et le non toxique "5". Environ 30 % des lixiviats n'ont eu aucun effet toxique pour le test Microtox. Ils ont été classés dans le groupe 5 (B1, C2, K2, F1, G1, H2, H3, 11) pour lequel la toxicit€, exprimée en unité toxique, est égale a zéro. Deux lixiviats (J2 et A1; groupe 4) présentent une toxicité faible comprise entre O et 1 u.t. Un groupe de 4 lixiviats (A2, J3, C3 et D2; groupe 3) présente une toxicité significative comprise entre 1 et 10 u.t. Le groupe 2 est constitué de 4 lixiviats dont la toxicité varie d’environ 20 a 100 u.t. Le dernier groupe (1) comporte 5 lixiviats (E1, H1, F2, L2 et C1) dont la toxicité vis-a-vis du Microtox, tres élevée, est comprise entre 110 et 250 u.t. Test Daphnies : La plage de réponses pour le test daphnies se limite à des valeurs comprises entre 0 et 16 u.t. Comme pour le test précédent, les lixiviats ont été également groupés en cinq classes de toxicité. Les lixiviats (H1, C2, K2, F1, G1, H2, H3, I1) ne présentant aucune toxicité vis-à-vis des daphnies constituent le groupe 5. 210 Le groupe 4, considéré comme ayant une toxicité significative (1 a 5 u.t.), compte 5 lixiviats (D3, J3, B1, D2 et Al). Les lixiviats E1, D1, J2, A3 et L2 dont la toxicité est plus importante et comprise entre 5 et 10 u.t., constituent le groupe 3. Les lixiviats C1, E3 et C3 ont une toxicité élevée comprise entre 10 et 15 u.t. Les plus toxiques sont les lixiviats F2 et A2 dont la toxicité est supérieure à 16 u.t. DISCUSSION La validité d’une étude de la "qualité écotoxicologique" d’effluents est renforcée par la corrélation des réponses obtenues pour les différents tests utilisés. Notre première démarche a consisté à définir des classes de toxicité en tenant compte des réponses avec le test Microtox et le test daphnies. Nous avons ainsi défini trois classes de lixiviats en calculant, pour chaque lixiviat, la somme (TXI) des numéros de classe obtenus respectivement avec le test Microtox (MX) et le test daphnies (DI). La classe "1" correspond aux lixiviats les plus toxiques pour lesquels la valeur de TXI est inférieure à 5. Elle est constituée des lixiviats El, E2, L2, C1, E3 et A2. La classe "2" correspond aux lixiviats dont la toxicité est significative et dont les valeurs de TXI sont comprises entre 5 et 9. Elle est constituée des lixiviats H1, A3, D1, D3, J3, C3, D2, 12, A1 et B1. Les lixiviats C2, K2, F1, G1, H2, H3 et Il ne présentent aucune toxicité vis-à-vis des tests Microtox et daphnies. Ils constituent la classe de toxicité TXI "3". Les nombreuses tentatives pour trouver une corrélation entre les résultats des tests d’écotoxicité et ceux des différents paramètres physico-chimiques (micropolluants inclus) mesurés n’ont pas permis la mise en évidence de relations à la fois simples et réalistes. Nous avons limité notre analyse à la recherche de caractéristiques susceptibles d’expliquer les résultats, à l’aide d’un traitement par classes de qualité écotoxique (TXI). Notons que pour faciliter et rendre cohérente notre proposition, les lixiviats ont également été groupés en classes caractéristiques de la mesure de chaque paramètre physico-chimique. Enfin, pour permettre de comparer les lixiviats d’une même décharge prélevés lors des trois campagnes, nous avons reporté leurs principales caractéristiques dans le tableau IV. * Classe de qualité TXI = 1 : El, E2, L2, C1, E3 et A2 (les plus toxiques) Les tableaux Va et Vb montrent que les lixiviats de classe TXI =1 sont le plus souvent associés à des paramètres physico-chimiques de classe 1. Nous rappelons que, comme pour les tests d’écotoxicité, la classe "1" correspond aux valeurs les plus élevées, la classe "2" aux valeurs intermédiaires et la classe "3" aux valeurs les plus faibles. La première remarque évidente qui apparaît lors de l’analyse de ces tableaux concerne les lixiviats prélevés sur le site E. En effet, leur écotoxicité, exprimée en TXI, est "constante” d’un prélèvement à l’autre. Les résultats du site E sont caractéristiques d’une décharge stabilisée mais dont les lixiviats sont toxiques. Cependant, tant dans les lixiviats El, E2, E3, que CI, il est difficile d'identifier sans ambiguïté la ou les caractéristiques susceptibles d’être responsables de leur toxicité. En effet, plus de 50 % de leurs caractéristiques ont été associées à des groupes de classe 1 (valeurs les plus élevées). Le lixiviat L2 présente une toxicité essentiellement liée à la valeur élevée de son pH (10). En effet, des tests réalisés après neutralisation de la solution (pH = 7) conduisent à une classe de qualité TXI égale à 2. Le lixiviat A2 ne présente que trois valeurs de paramètres de classe 1 sans qu’il soit possible de déterminer l’origine de la toxicité. 211 Classe de qualité TXI = 2 : H1, A3, D1, D3, J3, C3, D2, J2, Al et BI. Les lixiviats de cette classe intermédiaire présentent une toxicité significative. Les caractéristiques analytiques et écotoxicologiques du lixiviat H1 sont difficilement interprétables. En effet, alors que le "profil du chromatogramme" est "chargé", les mesures des différents parametres physico-chimiques permettraient de le classer comme peu contaminé. De la même façon, alors qu'il ne manifeste pas de toxicité vis-à-vis des daphnies, il est fortement toxique pour le test Microtox. Cette différence de réponse écotoxique pourrait s'expliquer par la spécificité des tests et une plus grande sensibilité de Microtox au mélange de phénols et de dérivés soufrés qui ont pu être identifiés par chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse. Les lixiviats D, A et J apparaissent comme caractéristiques de la classe de qualité 2. En effet, à l'exception du lixiviat A2 (TXI = 1), ces autres lixiviats appartiennent toujours à la classe de qualité 2. * Classe de qualité TXI = 3 : C2, K2, F1, G1, H2, H3 et I1 Les tableaux Va et Vb montrent que les lixiviats de classe TXI = 3 sont le plus souvent associés à des paramètres physico-chimiques de classe 3. Notons, par exemple, que ces sept lixiviats constituent également la classe de qualité 3 pour le paramètre DCO. Enfin, à l'exception de K2 pour lequel le rapport DBO,/DCO est égal à 0.29, ils présentent tous un indice de biodégradabilité faible (0.08 <DBO,/DCO < 0.20) qui permet de les considérer comme des lixiviats stabilisés correspondant essentiellement à la phase de méthanogénèse strictement anaérobie. Les lixiviats C présentent de fortes variations de TXI. Cette observation associée à la valeur élevée du rapport DBO,/DCO indique que ces lixiviats ne sont pas stabilisés ou sont soumis à l’apport de produits industriels. Cette dernière hypothèse est confortée par l’analyse 132 substances de C1 qui révèle la présence de nombreux composés organiques (benzène, toluène, xylène, solvants chlorés, phénols...) inattendus dans un lixiviat de décharges pour ordures ménagères. 212 5. CONCLUSIONS La caractérisation des lixiviats de décharges contribue a l'évaluation multi-critéres du risque que représente un site de décharge pour l'environnement. Dans une telle démarche, le rôle de chaque critère, dans le processus de décision, doit être pondéré non seulement par la fiabilité des méthodes d'investigation utilisées mais également par l'importance du compartiment de l'environnement considéré et la représentativité du prélèvement analysé. Notre étude montre que l’importance des moyens analytiques mis en oeuvre pour la mesure des paramètres physico-chimiques ne permet pas d’identifier sans ambiguïté les lixiviats présentant un potentiel écotoxique élevé. Réciproquement, l'interprétation des résultats de tests d'écotoxicité (Microtox et daphnies) met en évidence le risque écotoxicologique sans permettre d'identifier la nature de la contamination. La détermination de l'écotoxicité rend compte de la synergie des constituants d'un mélange complexe. L’analyse de la corrélation entre la teneur élevée de certaines caractéristiques physico-chimiques et une écotoxicité importante n’est pas toujours évidente. H existe des cas simples tels que celui du prélèvement L2, où la toxicité est sans ambiguïté associée à une valeur élevée du pH, et des cas "complexes" (prélèvements E) pour lesquels plusieurs paramètres sont élevés sans qu’il soit possible d'identifier quel pourrait être celui (ou ceux) responsable (s) de l’écotoxicité et donc être utilisé (s) comme indicateur (s) physico-chimique (s) à surveiller. Les deux tests d'écotoxicité retenus pour cette étude (Microtox et daphnies) sont fréquemment utilisés pour leur facilité de mise en oeuvre et leur complémentarité. L'utilisation des classes de qualité, obtenues par le traitement des résultats de ces deux tests et leur agrégation, permet de préciser le comportement écotoxique des lixiviats. L'analyse des résultats des trois campagnes annuelles de prélèvement nous a permis de différencier des lixiviats stables dont l'écotoxicité peut être considérée comme "constante" et des lixiviats instables dont la composition et l'écotoxicité sont plus variables. Ces deux types sont : o les lixiviats stables dont la toxicité peut étre importante a nulle et classée de la fagon suivante E>A>D=J>H o les lixiviats instables (jeunes et/ou soumis à l’apport de déchets toxiques) C Les autres lixiviats n’ayant été prélevés qu’une fois, les sites de décharge correspondant ne peuvent pas être comparés avec les autres. En conclusion, il est raisonnable de proposer l'utilisation d'une batterie de tests d'écotoxicité comme un premier outil de tri des différentes décharges à étudier. Leurs réponses doivent être complémentaires et favoriser ainsi une meilleure appréciation de l'écotoxicité d'un rejet à des étages trophiques différents. BIBLIOGRAPHIE CLEMENT, B. (1994) : La toxicité aiguë des lixiviats de décharges, apports respectifs et complémentarité des approches biologiques et physico-chimiques. Thèse Univ. de Savoie, 323 p. MAES, M. (1986) : Déchets industriels : mode d'emploi. Technique et documentation Lavoisier, Paris. TABLEAU 1.1 - Campagne I - Analyse de lixiviats de décharges - 1993 213 pH 8.2 8.0 6.2 8.2 8.0 7.5 7.3 7.4 6.7 Conductivité à 25°C uS/cm | 2'100 | 4'575 |15'560 | 8'500 [127619 534 200 | 2990 | 2'730 DCO mgO,/l 378 408 |27'100 | 1'060 1'925 206 33 260 205 DBO; mgO,/l 59 34 |15'000 160 173 < 5 < 5 20 17 DBO; /DCO 0.16 0.08 0.55 0.15 0.09 | <0.02 | <0.15 | 0.08 0.08 Orthophosphate mgP/1 0.89 0.14 14.0 1.39 | 4.73 0.03 0.03 0.05 0.08 Phosphore total mgP/1 1.78 0.45 18.2 | 2.05 5.47 0.17 0.08 0.23 0.76 NH, * mgN/l 91 210 990 290 890 0 0 | 40.7 0.6 NO, mgN/l 1.8 6.2 1.2 1.6 |< 0.1 18 | < 0.1 1.2 2.1 Cl mg/l 160 440 | 1'050 290 | 1'600 3.4 0.90 190 550 so,” mg/l 31 27 230 167 155 105 7 340 145 Br mg/l 0.5 3.3 | < 0.1 13 70 [| < 0.1 | < 0.1 1.7 | < 0.1 COD mgC/l 88 174 692 278 537 1.7 2, 71 35 TABLEAU 1.2 - Campagne II - Analyse de lixiviats de décharges - 1994 pH 7 8 7 7 8 10 8 Conductivité à 25°C uS/em | 3'450 | 7'740 | 1'154 | 2'230 | 1'440 | 11'660 | 12'870 | 5'920 DCO mgO,/1 | 2'900 | 1'030 190 219 65 | 2'490 467 567 DBO, mgO,/1 | 1'160 207 55 37 13 555 5 101 DBO,/DCO 0.40 0.20 0.29 0.17 0.20 0.22 0.01 0.18 Orthophosphate mgP/1 2.5 2.2 0.1 0.2 0 2.6 0.7 0.8 Phosphore total mgP/l 4.8 3.1 1.4 0.8 0.6 5.6 2.5 2.3 NH,* mgN/l 73 391 9 103 9.4 676 7.4 167 NO; mgN/l 0.1 14.8 6.8 11.2 0.5 0.1 95.2 6.7 CI mg/l 256 697 78.1 162 42.4 | 1'462 92 946 SO,” mg/l 175 116 125 58 247 64 | 1'764 695 Br mg/l 0.1 3.6 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 5.1 214 TABLEAU 1.3 - Campagne III - Analyse de lixiviats de décharges - 1995 Conductivité a 25°C uS/cm n.m. n.m. n.m. n.m. n.m. n.m. DCO mgO,/1 2'380 2'440 81 1'630 1'550 815 DBO, mgO,/l 1'170 380 8 190 150 84 DBO, /DCO 0.49 0.15 0.10 0.12 0.10 0.10 Orthophosphate mgP/1 1.08 13.40 0.02 3.25 5.87 1.47 Phosphore total mgP/1 2.93 20.40 0.11 4.82 9.27 2.33 NH,* mgN/l 262 1'147 16.1 787 661 243 NO, mgN/l 0.07 0.21 0.99 1.07 0.54 1.61 Cr mg/l 1'086 81.5 1'110 1'010 1'490 229 so,” mg/l 82.8 484 151 52 35 183 Br mg/l < 0.1 < 0.1 < 0.1 < 0.1 < 0.1 < 0.1 n.m. : non mesuré TABLEAU 1.4 - Analyse statistique des résultats des trois campagnes pH 23 10 6.2 87 0.8 7.7 Conductivité a 25°C uS/cm 17 15'560 200 5'663 4'919 3'450 DCO mgO,/l 23 27'100 33 2'100 5'526 567 DBO, mgO,/1 23 15'000 5 843 3'103 84 Orthophosphate mgP/1 23 14 0 2.4 3.9 0.89 Phosphore total mgP/l 23 20.4 0.08 3.9 5.6 2.3 МН," mgN/l 23 1'147 0 307 362.7 167 NO; mgN/i 23 95.2 0.07 6.8 19.6 1.2 Cr mg/l 23 1'600 0.9 366 533 290 SO? mg/l 23 1'764 7 236 366 145 Br mg/l 23 13 0.05 1.5 3.13 0.1 COD mg C/l 9 692 1.7 TABLEAU 1.5 - Analyse de lixiviats : valeurs de la littérature 215 pH 112 8.9 4.9 6.97 7 53 | Conductivité à 25 °C ps/cm 76 38'000 296 5'620 25'000 5'800 DCO mgO,/l 106 86'000 10 1'280 42'860 838 DBO, mgO,/1 68 73'000 0.0 * 408 18'000 32 Phosphore total mgP11 31 14 0.1 1.57 0.63 0 NH,” mgN/l 83 2'154 0.9 136 1'630 540 NO; mgN/l 78 1'880 0.1 * 1.7 -- — СГ mg/l 85 10'888 7 359 4'400 1'060 SO; mg/l 52 3'239 3 121 1'350 120 COD mgC/l 9 22'500 3 218 -- -- Fe mg/l 75 1'995 0.05 11.3 1'995 32 Zn mg/l 67 326 0.0 * 0.45 44 0.01 Ni mg/l 52 79 0.0 * 0.14 4,52 0.16 Cr mg/l 56 23 00 | * 0.06 0.11 0.01 Cu mg/l 55 16 0.0 * 0.04 0.34 0.05 Pb mg/l 55 46 0.0 0.05 1.05 0.04 Cd mg/l 52 2.4 0.0 0.0 0.17 0.01 * excepté valeurs nulles 216 TABLEAU II.1 - Dosage des métaux par ICP-MS - 1993 Al 241.0 | 44.3 308 4.2 | 21.7 { 17.0 | 57.3 | 84.9 | n.m. n.d. 1 | nd. {159.1 8.4 В! 33.0 | 35.1 234 | 14.1 |131.4 | 20.5 [125.0 [133.7 | nm. n.d. 4 1 (235.4 6.9 Cl 242.0 | 97.4 111'525 | 41.8 [695.2 | 20.3 | 98.7 {821.2 | n.m. n.d. 2 2 1360.6 |епу. 6.6 D1 18.0 9.8 384 | 10.9 | 31.2 | 24.2 | 63.0 [452.2 | n.m. n.d. 1 | nd. |855.4 |env 10 El 537.0 1192.4 396 | 26.1 1439.1 [221.7 |385.9 {529.7 | n.m. n.d. {env 40 1 [767.2 26.8 Fl n.d. | n.d. 5 0.5 | n.d. 2.4 | 25.3 1.0 | nm. | n.d. nd. | nd. | 18.3 1.1 Gl n.d. n.d. 232 0.6 n.d. 1.7 | 96.0 4.0 | n.m. n.d. n.d. | n.d. |103.1 1.1 Hi 47.0 4.8 243 1.5 8.5 4.1 | 15.8 | 100.4 | n.m. n.d. n.d. | n.d. 1337.3 4,8 Il n.d. nd. [3'047 | 13.3 | 40.0 5.7 1149.4 | n.d. | nm. n.d. nd. | nd. | 83.8 1.1 ODEU I 100 60 50 50 10 200 5 500 500 50 ODEU II 110'000 | 2'100 500 | 2'000 500 | 2'000 100 | 2'000 5'000 500 ODEU IIT [20'000 | 2'500 500 | 2'000 500 | 2'000 100 {2'000 500 ODEU I Objectifs pour les eaux courantes (Suisse) n.m. : non mesuré ODEU II Exigences pour le déversement dans les eaux n.d. : non détecté ODEU III Exigences pour le déversement dans la canalisation TABLEAU I1.2 - Dosage des métaux par ICP-MS - 1994 A2 418.0 1960 | 12.7 | 34.5 1.7 [374.0 | 92.2 | 986.5 | 2.19 4 4 1284.5 | 15.4 J2 283.0 186 | 21.3 | 56.0 4.3 | 149.0 |406.0 [1'090 1.495 15 4 [231.5 | 14.9 K2 310.0 4.9 84 1.9 9.0 | 13.6 | 32.5 | 39.3 | 475.0 n.d. | n.d. 2 | 147.0 2.4 C2 297.5 | 11.7 93 | 16.7 | 47.5 8.8 | 32.3 | 90.3 | 322.5 n.d. 3 1 | 48.9 2.9 H2 19.0 | n.d. 384 | n.d. nd. | nd. | 17.7 | 17.7 12205 0.73 1 n.d. 1 | 150.0 2.3 E2 446.0 | 211.0 521 | 23.6 [367.0 | п.4. 11710 {466.0 | 912.0 | 2.365 22 2 1479.0 | 21.4 12 645.0 8.1 32 | 58.3 | 54.9 [1140.0] 53.6 | 67.8 | 689.0 | 2.23 | n.d. 11 | 29.4 | 18.1 D2 320.0 | n.d. 764 6.9 | 27.4 |101.0 [103.0 [296.0 {1'270 2.545 1 6 1285.5 | 25.5 TABLEAU II.3 - Dosage des métaux par ICP-MS - 1995 217 TABLEAU III - Résultats et analyses des tests d’écotoxicité 12 Р 111.0 7.0 1 3 4 1 C1 110.0 10.0 1 2 3 1 E3 25.0 12.5 2 2 4 1 A2 9.0 16.0 3 1 4 1 HI 250.0 0.0 1 5 6 2 A3 67.0 6.8 2 3 5 2 Di 24.0 5.0 2 3 5 2 D3 19.3 3.8 2 4 6 2 13 7.8 3.3 3 4 7 2 C3 7.2 12.5 3 2 5 2 D2 4.0 3.0 3 4 7 2 12 1.0 5.0 4 3 7 2 12?) 2.7 3.4 3 4 7 2 Al 0.8 2.4 4 4 8 2 BI 0.0 3.3 5 4 9 2 C2 0.0 0.0 5 5 10 3 K2 0.0 0.0 5 5 10 3 Fl 0.0 0.0 5 5 10 3 GI 0.0 0.0 5 5 10 3 H2 0.0 0.0 5 5 10 3 H3 0.0 0.0 5 5 10 3 I 0.0 0.0 5 5 10 3 bpH=10; pH =7 218 9INSOUI UOU : 'WI'U € € с I I 1 7 с z с € I с I с [XL 3sse[) 9X0], IL LES 8L7 769 88 | I/D dw doo TO>| TO | 41 10>] 10 OL го >| 1's | El 1T0>| TO | TO>| TO>| TO | SO |1/SU ag IST yz | OE | 25 v9 SST EST S69 | LOT | v87 | 85 | OET | SE SLI | 15 | sw "OS OTT.I | vb | 061 | OTO.T | Z9v.1 | 009.1 | 62C | 996 | 062 | 518 | 291 | 050.1 | O6P.T | 9S7 | O9T | 1/50 т I SO | ZI TI 10 10>] 971 L9 | 91 | TO TH | ст O 10 | 81 |/NSU FON 197 | #6 | Lov | L8L | 929 | 068 $95 | LOI | 067 | LYIT | EOT | 066 | 199 EL 16 | NS + HN 110 | 90 | £vO | 787 | 9°S tv's | £E7Z | EZ | SOT | VOZ | 80 | Z8T | (156 | 8% | SLI | asu [2303 axoydsoyd oo | 0 soo | ste | 97 ELY | LYT | 80 | GET] VEL | ZO | OPI | L8S | ST | 68°0 |I/dSW (areydsoydou10) e10udsoud 8 ET 07 061 ses | ELT 78 TOI | 091 | 085 LE | 000,51 | OST O9T.1| 65 | “OSW *04dd 18 so 096 | 059.1 | 06.7 | 506.1 | SIS LOS | 090.1] Orv.7| 617 | 001.47, OSSI | 006,7] SLE | 1/OSU 02а Wu | 09911 066,5 | Wu | 099,11 019.71 wu | 026,51 005,8 | “MIU | OET.T| O9S.ST | “MIU | 054.51 001,5 | 0/57 Jo ST E энАпоприо) TL OZ | YL 78 0'8 0'8 0'8 08 | 78 | LL OZ | 79 8L OZ | 78 Hd souSedures s1011 $9] SUBD SIPMIY $AFILYIIP 9p SIBIAIXI[ op SOSÁJEUE SAP SILILNSIY - AL NVATAVI NOLO] JE "OS JD ‘ON - HN 219 [2101 2xoydsoyq areydsoydoyiip “oda 00d SNANONpUOJ Hd sapoJ SISIEYI EA NVTIEVL 220 TABLEAU Vb - Analyses des métaux par ICP-MS Décharges | Al | Cr | Mn | Co | Ni | Cu | Zn | Rb | Sr | Cd | Sn | Sb | Ba | Pb Code A1 A2 A3 Bi CI C2 C3 Di D2 D3 El E2 E3 F1 G1 H1 H2 H3 Il J2 J3 K2 [| Classe 3 Classe 2 Classe 1 Classe 2, valeurs supérieures a ODEU 1 Classe 1, valeurs supérieures a ODEU I Classe 1, valeurs supérieures a ODEU II 221 ANNEXE I DESCRIPTIF DES DECHARGES CAMPAGNE D’ECHANTILLONNAGE DES LIXIVIATS DE DECHARGES A2 A3 Neydens / Haute-Savoie Neydens / Haute-Savoie Neydens / Haute-Savoie 90 % ordures ménagères + 10 % déchets industriels banaux idem idem Résurgence d'eau du flanc de la décharge, mélangée avec eau de ruissellement superficiel Drainage casier (vrai lixiviat) idem + déchets de construction B |Bonne-sur-Menoge / Ordures ménagères + déchets Effluent du coeur de la décharge Haute-Savoie industriels banaux (drainage) (vrai lixiviat) C |Pélichet (Gex) / Ain Ordures ménagères Drainage de casiers (vrai lixiviat) D |Décharge cantonale Nant |Inertes + ordures ménagères + Drainage de la décharge (vrai de Châtillon / Genève déchets industriels + boues de STEP |lixiviat) E |Sorval (Châtel-St-Denis) / |Ordures ménagères + encombrants |Drainage décharge Fribourg + divers autres (déchets de PME ?) échantillon moyen 5 jours (vrai lixiviat) F |Termen / Valais Déchets construction et démolition + |Eaux d'infiltration au pied de la déchets organiques + matériel décharge (fond d'un vallon) d'emballage et autres G |Obergesteln / Valais Déchets démolition, déchets Décharge dans "étang" (nappe ménagers et organiques, encombrants |phréatique). + autres Prélèvement dans étang à proximité déchets H {Morenche / Vaud Inertes + encombrants + déchets Drainage de la décharge (vrai (Bassin Rhin) chantiers + déchets de PME lixiviat) I |Réverule / Vaud Inertes + encombrants + déchets Eau d'un sondage piézométrique (Penthaz) chantiers + scories usines (dilution par nappe) incinération + rejets compostage + boues déchiquetage de voitures J {Bourg-en-Bresse / Ain 50 % ordures ménagères + 50 % Drainage de la décharge (vrai déchets industriels banaux lixiviat) К {Baraty / Ain Ordures ménagères (peu de DIB) Arrivée drainage (lixiviat probablement dilué) L {Pramont-Alusuisse / Valais |Déchets de four (oxyd. d'aluminium) |Drainage de casier (vrai lixiviat) 222 ANNEXE II MÉTHODES ANALYTIQUES À. 11.1 Analyses physico-chimiques Paramètres globaux (analyses effectuées par l'INRA-Thonon / Méthodes AFNOR) Demande chimique en oxygène (DCO) : après oxydation par du bichromate de potassium, le chrome (VI) en excès est titré par une solution de fer ferreux. Demande biochimique en oxygène (DBO,) : la quantité d'oxygène consommée est mesurée après 5 jours d'incubation à 20 °C à l'obscurité (méthode par dilution AFNOR). Paramètres chimiques (analyses effectuées par l'INRA-Thonon) Ion ammonium : dosage par colorimétrie à l'indophénol. Nitrate : dosage par colorimétrie. Orthophosphate et phosphore total : dosage par colorimétrie (méthode MURPHY et RILEY), pour phosphore total minéralisation au péroxodisulfate. Chlorure, Bromures et Sulfates : dosage par chromatographie ionique. Sulfures : dosage colorimétrique par formation de bleu de méthylène. Dosage des métaux Les métaux cités dans l’ordonnance suisse sur le déversement des eaux usées (ODEU) ont été dosés par ICP-MS en mode quantitatif. La recherche d’autres éléments a été effectuée par ICP-MS en mode semi-quantitatif. A.IL.2 Contaminants organiques Recherche et identification des composés organiques : Deux approches ont été retenues. La première eu recours à l’analyse qualitative et quantitative de 132 substances conforme à la liste I de la directive 76/464/CEE du Conseil des Communautés européennes. Ces analyses ont été réalisées au laboratoire départemental de la Drôme à Valence. Les techniques suivantes ont été utilisées : chromatographie en phase gazeuse Espace de Tête (FID-FCD), chromatographie en phase gazeuse (FID-ECD), chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse (ION TRAP), chromatographie en phase liquide - détecteur à barette de diodes. La deuxième s’est limitée à l’étude qualitative de quelques lixiviats après extraction et analyse par chromatographie en phase gazeuse associée à la spectrométrie de masse, ainsi qu’à l’analyse des composés neutres. Les effluents ont été extraits par le chloroforme. Les extraits ont été séchés au sulfate de sodium et concentrés sous courant d’azote. Les analyses ont été effectuées au laboratoire du Service de l'écotoxicologue cantonal à Genève. A.II.3 Tests d’écotoxicité Ils ont été réalisés sur les effluents dans les 12 heures qui suivaient le prélèvement, au laboratoire du Service de l'écotoxicologue cantonal à Genève. Test Microtox ®: essai d'inhibition de la bioluminescence de bactéries marines (Photobacterium phosphoreum), norme AFNOR T 90-320, VIII-1991. Test daphnies : test d'immobilisation immédiate des daphnies (Daphnia magna), norme OCDE # 202, VIII 1984. Il consiste à mesurer la concentration d’effluent qui produit une immobilisation de 50 % des daphnies (Daphnia magna) après 24 heures d'incubation à 20°C. Cette concentration est appelée concentration efficace [CE,, 223 ANNEXE II (suite) Substances recherchées de la “Liste I de la directive 76/464/CEE" du Conseil des Communautés européennes Aldrine 2 Anthracène Benzène Benzidine Chlorure de le Chlorure de B Tétrachlorure de carbone H de chloral Chlordane 2-Chioroaniline 0 {0 |A atleti a | a Ea PA $ 1 PA. IS Hm 1O 3-Chloroaniline pan ce 4-Chloroaniline bd | = O IO Chlorobenzène bo — 1-Chloro-2,4-dinitrobenzène 2-Chloroéthanol Chloroforme 4-Chloro- 1 DV 19 TN IN Oh PA ID a ( 4-Chioro-2-nitroaniline N 2 1-Chloro-2-nitrobenzène ba оо 1-Chloro-3-nitrobenzène N o 1-Chloro-4-nitrobenzène La © 2-nitrotoluene DY [WW TW Jw JTW EU fw SN IAN PR WN = (Chlorure d' -Chlorotoluéne > ¡> ID iD о N= OO | (autres) ,4-D les sels et les esters de 2,4 D) DT ( les métabolites DDD et D Pos jh pa Co |~3 JON {Wn ,2-Dibromoéthane in a 224 1,2-Dichlorobenzène 1,3-Dichlorobenzène 1,4-Dichlorobenzène Dichlorobenzidines 1,1-Dichloroéthane 1,2-Dichloroéthane 1,1- lene 1,2- Dichlorométhane Dichloronitrobenzenes 2,4-Di 1,2-Dichl 1,3-Dichi 1,3-Dichl 2,3- Dichlorvos Dieldrine lamine Diméthoate Disulfoton Endosulfan Endrine Fénitrothion Fenthion Hexachlorobenzène Hexachlorobutadiène Hexachi tous les isoméres et le lindane Hexachloroéthane Linuron Malathion MCPA M M Monolinuron N Ométhoate PAH (6 ) Parathion (comprend le Parathion-méthyle) Phoxime Propanil 10.00 10.00 10.00 10.00 30.00 50.00 50.00 50.00 100.00 10.00 10.00 50.00 100.00 50.00 50.00 0.50 0.20 0.05 500.00 0.20 500.00 0.20 0.20 0.05 10.00 0.20 0.20 0.05 0.05 10.00 0.05 10.00 10.00 0.20 0.20 0.50 0.50 0.20 0.20 0.10 1.00 0.50 0.20 0.10 0.20 10.00 0.20 225 105 Pyrazon 0.20 106 Simazine 0.10 107 2,4,5-T (y compris sel et esters) 0.50 109 1,2,4,5-Tétrachlorobenzène 10.00 110 1,1,2,2-Tétrachloroéthane 1.00 111 Tétrachloroéthylène 1.00 112 Toluène 10.00 113 Triazophos 0.50 116 Trichlorfon 0.20 117 Trichlorobenzène (mélange technique) 10.00 118 1,2,4-Trichlorobenzène 10.00 119 1,1,1-Trichloroéthane 1.00 120 1,1,2-Trichloroéthane 5.00 121 Trichloréthyléne 1.00 122 Trichlorophénols 10.00 123 1,1,2-Trichlorofluoroéthane 1.00 124 Trifluraline - 0.20 128 Chlorure de vinyle (chloroéthylène) 10.00 129 Xylènes 10.00 130 Isodrine 0.20 131 Atrazine 0.10 132 Bentazone 0.20 4 Arsenic 5.00 12 Cadmium 10.00 92 Mercure 5.00 (*) Chrome 50.00 (*) Cuivre 50.00 (*) Nickel 50.00 (*) Plomb 10.00 (*) Zinc 20.00 (*) métaux hors liste
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